29 jan 2024
Nous avons demandé à des éleveurs laitiers quelles sont leurs stratégies d’alimentation et comment trouver le juste équilibre entre bien-être animal, flexibilité et développement durable sur leurs fermes laitières. Il est ressorti de ces entretiens que la plupart des producteurs de lait savent exactement ce qu’ils veulent, mais que leurs technologies d’alimentation actuelles les empêchent de réaliser tout leur potentiel.
Grâce aux excellents retours des clients et du marché, les ingénieurs de GEA ont été en mesure de faire d’une pierre deux coups en lançant le GEA DairyFeed F4500. Ce robot d’alimentation autonome sur quatre roues mélange et distribue le fourrage, et le pousse devant les vaches permettant un apport alimentaire frais pour toutes les vaches tout au long de la journée et en minimisant les pertes de fourrage. Pour les éleveurs laitiers, cela présente plusieurs avantages à commencer par des vaches plus saines, une production laitière accrue, plus de flexibilité puisque l’astreinte diminuant les éleveurs ont plus de temps libre et que le système est facile à mettre en œuvre sans aucun travail de reconstruction sur la ferme.
Après l’installation du robot d’alimentation de GEA, la production de lait a grimpé de 28 à 36 litres de lait par vache et par jour. Il n’y a plus de concurrence à l’auge entre les vaches, même les génisses ont facilement accès à un repas frais, ce qui permet de les préparer de manière optimale pour qu’elles atteignent une production de lait maximale à régime. - Clémence et Luc Poussier (France)
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Que vous soyez un éleveur expérimenté, commenciez tout juste ou soyez simplement curieux d’en savoir plus sur le monde du lait, joignez-vous à nous pour explorer cet univers en évolution constante qu’est l’agriculture et en découvrir grâce à de nombreux témoignages les challenges, les innovations et les réussites. Nous parlons de ce qu’est une production laitière moderne, orientée vers le futur et basée sur les piliers de la Next Generation Farming (en français « traite de nouvelle génération ») : bien-être animal, flexibilité et développement durable.
Rejoignez notre « cowmunauté » (« cow » signifie vache en anglais) pour voyager dans le vaste monde de la production laitière. Vous verrez, chaque épisode est une mine d’informations et une source d’inspiration !
L’équipe, qui est à l’origine de la dernière technologie d’alimentation automatique de GEA, pose pour une photo de groupe.
Si l’on observe les dernières décennies, une tendance se distingue nettement dans l’élevage laitier : Les hausses de production laitière par vache ont doublé, voire triplé dans certains pays. En Allemagne, par exemple, le nombre de vaches laitières a diminué passant de 6,4 millions en 1990 à 3,9 millions aujourd’hui. Et, pendant la même période, la production de lait par vache a augmenté de près de 50 %. Or, si aujourd’hui un nombre inférieur de vaches laitières nourrissent bien plus de monde, c’est en grande partie grâce aux avancées réalisées dans le domaine de la reproduction, de la santé des vaches, de leur alimentation et de l’efficacité générale des exploitations.
La recherche scientifique montre qu’il y a une connexion claire entre les performances de production de lait et les stratégies d’alimentation. Des paramètres tels que la fréquence d’alimentation, la répartition du troupeau en groupes, la qualité de l’alimentation et du fourrage, et la qualité du mélange font la différence entre une production moyenne et une production exceptionnelle. L’impact positif : Les bonnes stratégies d’alimentation résulteront immédiatement en une réduction des émissions de gaz à effet de serre par animal. Augmenter la production de lait par vache est considéré comme une stratégie puissante pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) par kilo de lait produit.
Les calculs des modèles montrent qu’augmenter la production de lait peut avoir un impact positif sur les GES si l’on considère l’ensemble des produits de la ferme (lait et viandes). Les calculs d’exemple indiquent une baisse de 9 578 à 7 689 kilogrammes de CO2 par vache et par an, avec une hausse de la production de lait des vaches, qui est passée de 6 000 à 8 000 kilogrammes de lait par vache et par an. Cette réduction des émissions de GES est déterminée principalement par la diminution du protoxyde d’azote (N2O) issu de la fermentation entérique, du fumier et des sols.
Sans système d’alimentation entièrement automatique, l’alimentation représente près de 25 % du temps de travail total dans une ferme. Une étude effectuée sur les fermes européennes de taille moyenne, soit 120 animaux, montre qu’elles peuvent gagner 112,15 minutes par jour avec un système d’alimentation automatique par rapport à un modèle traditionnel. Cela constitue une réduction importante du travail d’astreinte des éleveurs et, par conséquent, des coûts. Cela simplifie aussi la tâche pour trouver de nouveaux collaborateurs. Les résultats ont également montré que les éleveurs partageaient qu’ils avaient gagné une plus grande flexibilité au niveau des heures de travail tout en alimentant leur troupeau de manière plus précise.
Une stratégie d’alimentation recommandée consiste à augmenter le nombre de fois où les animaux sont nourris pendant la journée. Parce que c’est un ruminant, une vache a besoin des microorganismes de son rumen afin de créer un bon environnement pour digérer de manière optimale. Le pH optimal dans le rumen va de 5,5 à 6. Les microorganismes ruminaux ne s’adaptent pas bien aux changements de niveau du pH et une façon efficace de maintenir un pH constant dans le rumen est de l’alimenter tout au long de la journée.
« Les vaches ont également tendance à trier en préférant les petites particules et à avoir, par conséquent, un régime alimentaire mal équilibré qui aura une influence négative sur le pH du rumen, » explique le spécialiste de l’alimentation C. Hennings. Une distribution appropriée de la ration totale mélangée est toujours une affaire de temps. Une fois la ration mélangée distribuée aux animaux, la dégradation de la valeur nutritionnelle commence. Il est important que les vaches aient toujours accès à l’auge pour pouvoir maintenir un apport en aliments et en nutriments adaptés.
La pratique habituelle sur les fermes laitières consiste à pousser le fourrage pour permettre à toutes les vaches d’y avoir accès, mais cette pratique n’assure pas la bonne qualité de la ration fournie à toutes les vaches. Des études ont montré que les vaches avaient un accès plus égal au fourrage au cours de la journée quand la ration était distribuée plus fréquemment. Les vaches de plus bas rang n’étaient par ailleurs pas déplacées autant ni aussi souvent, ce qui signifiait qu’elles pouvaient s’alimenter plus souvent et avaient un meilleur accès au fourrage. Les vaches ont également tendance à distribuer leurs repas plus régulièrement au cours de la journée quand elles sont nourries plus fréquemment.
Pour résumer, pour les fermes équipées d’une technologie d’alimentation traditionnelle, nourrir fréquemment les vaches veut dire avoir besoin d’énormément de main d’œuvre. Avec l’automatisation, cette opération est uniquement limitée par le nombre d’animaux dont est composé un groupe. Le seul challenge qui demeure est d’avoir assez de volume dans un lot de mélange pour que la ration totale mélangée soit homogène.
J’avais l’habitude de passer beaucoup de temps à nourrir mes vaches, mais maintenant avec le F4500, c’est devenu bien plus facile. Je peux administrer des rations spécifiques à quatre groupes différents, des veaux aux vaches, avec un investissement de temps minimal. - Johannes Nickel, Allemagne
Pour finir, le mix énergétique change avec les systèmes d’alimentation automatiques. Les données montrent que les éleveurs consomment 18 litres de diesel par vache et par an pour nourrir leur troupeau avec le wagon mélangeur avec une solution d’alimentation traditionnelle. Un litre de diesel représente 2,65 kilogrammes de CO2, d’après l’Institute für Technologie (KIT). Les systèmes d’alimentation automatique utilisent l’électricité comme une source d’énergie. Dans une étude effectuée par le Centre de recherche du land de Bavière pour l’agriculture en 2015, un système GEA MixFeeder automatisé consommait 21,36 kilowattheures par animal et par an. Soit 336 grammes d’équivalents CO2 sous forme de mélange énergétique comme mesuré en 2020. En prenant ces valeurs comme référence pour un élevage laitier de 200 vaches, les émissions d’une solution d’alimentation traditionnelle sont de 9 540 kilogrammes de CO2 par an. Avec l’alimentation automatique, les émissions descendent à 1 435,4 kilogrammes par an.
Compte tenu des efforts des différents gouvernements pour améliorer le mix énergétique de l’électricité en adoptant des sources plus durables, il est prévisible que les valeurs de CO2 par kilowattheure s’abaisseront dans les années à venir.